Une femme ou un homme qui retrouve ses repères
Quand une entreprise traverse la crise, ce n’est pas seulement sa structure qui est ébranlée. C’est aussi l’homme ou la femme qui en tient la barre. Les chiffres vacillent, les repères s’effondrent, les certitudes s’éloignent. Et dans ce tumulte, il faut continuer à décider, à expliquer, à rassurer.. Comme le dit Peter Drucker : “Chaque fois que vous voyez une entreprise qui réussit, dites-vous qu’un jour, quelqu’un a dû prendre des décisions courageuses.”
Ces décisions, personne ne peut les déléguer. Elles doivent souvent être prises seul. Et pourtant, ce n’est pas la solitude qui sauve, mais bien le lien. Ceux qui s’en sont sortis disent souvent que ce sont les autres qui les ont portés. L’écoute d’un salarié fidèle, le soutien d’un banquier qui a cru encore un peu, la confiance d’un fournisseur qui a accepté un report, l’humanité d’un client qui a continué à commander, même avec retard.
Un dirigeant dans les Hautes-Pyrénées raconte comment, au creux de la vague, il s’est appuyé sur son comptable. Celui-ci lui a simplement dit : “Tu es encore debout. On va bâtir un plan.” Cette phrase, anodine en apparence, l’a empêché de tout arrêter.