Il est des lieux où le temps semble suspendu.
Une tente posée sur la rive d’un plan d’eau, deux enfants à l’intérieur, confiants, tranquilles.
L’un murmure un secret à l’autre, l’autre écoute, puis répond par un mot ou un regard.
Entre eux, pas de masque, pas d’enjeu, juste la complicité de ceux qui se comprennent sans avoir besoin de tout expliquer. Près de la tente, des pierres dessinent un cercle : un territoire intime, presque sacré. C’est là, dans cet espace protégé, que naît ce que nous appelons le “parler vrai”.
Parler vrai, ce n’est pas dire tout, tout le temps, c’est choisir les mots justes. Ceux qui touchent sans blesser et qui nomment sans juger.
Parler vrai, c’est percer l’écorce des apparences pour aller au cœur de ce qui fait sens. Ce n’est pas “régler ses comptes”, c’est ouvrir des chemins.
Ce n’est pas imposer sa vérité, c’est chercher ensemble ce qui mérite d’être regardé autrement.
Parler vrai, c’est parfois “mettre les pieds dans le plat”, mais toujours avec le cœur à la bonne place.
Dans les relations de confiance, notamment entre un dirigeant et celui ou celle qui l’accompagne, il y a parfois ce moment magique où l’on sent que le lien s’est tissé.
Sans bruit. Une parole s’est déposée, une confiance a été accordée, une faille a été montrée. Et là, sans le dire, on comprend que quelque chose d’important vient de commencer.