Ce virage ne se résume pas à des déclarations d’intention. Il se traduit très concrètement dans les ateliers, les bureaux d’études, les services de maintenance ou de logistique. L’industrie 4.0 n’est pas qu’un mot à la mode : elle propose un arsenal d’outils et de méthodes permettant aux PME d’atteindre des gains de performance, tout en réduisant leur impact environnemental.
Dans de nombreuses entreprises françaises, des changements concrets ont été engagés : réduction des coûts de stockage grâce à des approvisionnements plus fluides, suppression de stocks dormants, automatisation de certaines tâches logistiques, maintenance prédictive réduisant les arrêts non planifiés. À cela s’ajoutent la baisse des coûts de non-qualité, l’optimisation des consommations énergétiques ou encore l’amélioration des processus de fabrication grâce à l’intelligence artificielle et aux capteurs connectés.
Une PME de l’agroéquipement a ainsi investi dans une chaîne de production partiellement automatisée et pilotée par des données en temps réel : cela lui a permis d’améliorer la qualité de ses produits, de réduire ses rebuts et d’augmenter sa productivité de 18 % en deux ans, tout en diminuant son empreinte carbone.
Une autre, spécialisée dans la fabrication de mobilier scolaire, a introduit un modèle d’économie circulaire : reprise des anciens meubles, démontage et réutilisation des composants, accompagnement des clients vers une gestion responsable de leurs équipements.